Le Château de la Voirie est un beau logis du début du XVIIème siècle, accompagné de dépendances et d'une petite chapelle. C'est l'un des plus anciens domaines seigneuriaux de Frossay.

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" Mesdames Renouesselles taisez-vous car Monsieur dort !

Laissez dormir Monsieur ! ".

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Les seigneurs de la Voirie avaient droit de grenouillage sur l'étang du Château, lequel était jadis beaucoup plus vaste et alimentait les douves maintenant comblées, un pré voisin porte encore le nom de "l'Etang".

 

Ce droit de grenouillage, dit aussi " le lépri des grenouilles ", était un des plus poétiques de la féodalité. Lorsque le seigneur ou sa femme étaient au château, les fermiers, les vassaux et parfois le gens des paroisses voisines étaient tenus de battre fréquemment les étangs, au début de la nuit, surtout les soirs de lune en disant à haute voix : " Mesdames renouesselles (grenouilles) taisez-vous car Monsieur dort, laissez dormir Monsieur ! ". Il est à croire qu'en agissant ainsi, les bons vassaux faisaient sans doute beaucoup plus de bruit que les grenouilles.

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En 1657 le 3 avril, Messire Charles Hubert et Elisabeth du Plessis sa compagne, seigneur et dame de la Veiquerie et de la Voirie, y demeurant paroisse de Frossay, fondent une chapellerie, d'une messe à voix basse chaque dimanche.

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Mathieu Donation BILLOT, prêtre réfractaire

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Au commencement de 1797, l'exercice du culte ne put s'exercer dans le bourg. L'abbé Billot, desservant la paroisse de Frossay, prit pour lieu de retraite la Voirie (1) et c'est pendant huit mois qu'il fit des travaux immenses, au delà de ce que l'on peut penser. Seul prêtre catholique dans tout le Pays de Retz, il en était regardé comme l'apôtre. Les habitants des paroisses environnantes de plus de quatre lieues venaient en foule le dimanche et les jours de fête pour assister au Saint Sacrifice.

 

L'affluence était telle que l'on fut obligé de dresser une tente au dehors, sous laquelle on éleva un autel où l'on célébrait les Saints Mystères, afin que la multitude put voir et contempler ce qu'elle désirait depuis si longtemps et avec tant d'ardeur ! Quel beau spectacle !

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On vient donc de plus de vint paroisses alentour pour les baptêmes et mariages. Sans cesse pourchassé, l'abbé Billot échappe à toutes les poursuites en se déplaçant constamment. On le voit à Saint-Viaud, Chauvé, Arthon, Saint-Père-en-Retz,... et bien sûr à Frossay, où il revient le plus souvent à la Voirie qui est son meilleur refuge.

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" On entend retentir la cornemuse (Veuze) à différentes heures de la nuit, ce qui annonce la présence de prêtres réfractaires " écrit dans son rapport Lemercier, commissaire du Directoire exécutif du canton de Frossay. Il y eut dans le Pays de Retz plusieurs exemples de prêtres de ce style, mais peu résistèrent aussi longtemps.

 

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1796 : L'abbé BILLOT, son meilleur refuge est à la Voirie.

1797 : il est signalé comme le seul prêtre de la région. Il exercera jusqu'en 1799.

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(1) voir livre Souvenir Vendéen 2005 Guy Lucas